Vietnam: signature d’un contrat pour une deuxième raffinerie de 9 milliards USD

La Compagnie pétrochimique Nghi Son en coordination avec l’entrepreneur EPC a signé le 27 janvier dans la ville de Thanh Hoa (Nord) le contrat sur le complexe pétrochimique de Nghi Son, en présence du Premier ministre Nguyên Tân Dung.

Le complexe, doté d’un investissement de près de 9 milliards de dollars, sera construit dans le secteur économique de Nghi Son, district de Tinh Gia, province de Thanh Hoa, pour répondre à la demande énergétique d’une économie en forte croissante.

Le projet est de caractère stratégique pour le gouvernement vietnamien pour répondre aux besoins sans cesse croissants en produits pétrochimiques de l’industrialisation et de la modernisation du pays. La construction et la mise en fonction du complexe constitueront un pas important vers l’autosuffisance du pays en produits pétrochimiques et en énergie.

Le projet engage les investisseurs PetroVietnam, Kuwait Petroleum International (KPI), Idemitsu Kosan Co (IKC-japonais) et Mitsui Chemicals Inc (MCI-japonais. La société japonaise JGC est à la tête d’un consortium aux côtés du japonais Chiyoda, du sud-coréen GS E&C, du français Technip France, du malaisien Technip Geoproduction.

Le complexe pétrochimique de Nghi Son prévoit une mise en exploitation commerciale mi-2017, avec une capacité journalière de 200.000 barils, soit 10 millions de tonnes par an. Les produits principaux sont LPG, RON 92 et RON 95, Jet Fuel et diesel.

« Je demande tout d’abord que les acteurs : la Compagnie pétrochimique de Nghi Son, le groupe PetroVietnam, les deux groupes économiques de premier rang du Japon et le groupe national du pétrole et du gaz du Koweit, c’est à dire les quatre groupes des trois pays observent sérieusement les engagements des investisseurs, je demande aussi les entrepreneurs EPC et japonais et d’autres pays à réaliser sérieusement leur engagement d’aujourd’hui« , a souligné le chef du gouvernement lors de la cérémonie de signature du contrat.

Ce n’est qu’en observant sérieusement leur responsabilité et engagement que le projet sera édifié dans les délais prévus. « La première responsabilité va vers l’entrepreneur global EPC. J’insiste sur les engagements pris« , a-t-il encore indiqué.

Le dirigeant vietnamien a aussi demandé au ministère de l’Industrie et du Commerce, les ministères concernés et le groupe PetroVietnam de suivre de près la réalisation du projet, d’aplanir les difficultés pour que le projet puisse être achevé dans les délais prévus.

Source: Le courier du Vietnam (http://lecourrier.vnanet.vn)

La France fournira les réacteurs les plus sûrs au Vietnam

En participant à la récente Exposition internationale sur l’électronucléaire à Hanoi, Bernard Bigot, administrateur général du Commissariat français à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), a présenté les expériences de la France en la matière et sa volonté de les partager avec le Vietnam.

Dans le projet de la centrale nucléaire de Ninh Thuân, le Vietnam a choisi la Russie et le Japon comme partenaires pour la construction des réacteurs 1 et 2. De quelle manière la France prendra-t-elle part à ce projet ? 

La France coopérera avec le Japon dans le projet de centrale nucléaire Ninh Thuân 2 selon les conventions signées entre les deux gouvernements. Concrètement, la France fournira le réacteur et les infrastructures de transport de l’électricité. D’autre part, toujours en partenariat avec le Japon, la France aidera à la formation du personnel. Nous sommes toujours prêts à partager nos expériences dans l’électronucléaire avec le Vietnam. Nous avons une expérience unique au monde, celle d’un pays qui a fait le choix, il y a maintenant plus de 35 ans, de développer très fortement le nucléaire civil. Grâce à cette politique, 75% de l’énergie produite en France aujourd’hui est d’origine nucléaire.

Pour sa politique de développement de l’énergie nucléaire, le Vietnam doit être conscient qu’il s’engage pour une longue période, 100 ans au maximum. Concrètement, entre 7 et 10 ans pour la construction de la centrale, 60 ans de fonctionnement pour les réacteurs de nouvelle génération et 30 ans pour démanteler, assainir le site et gérer les combustibles usagés.

Sur cette longue période, il faut prendre en considération plusieurs facteurs pour assurer la sécurité : site, technologie et, surtout, formation du personnel. Nous nous engageons à fournir au Vietnam les réacteurs les plus sûrs, c’est-à-dire sans risque de fuite de radioactivité à l’extérieur, même en cas d’accident.

Quelle technologie la France appliquera-t-elle pour la centrale nucléaire Ninh Thuân 2 ? 

Nous utiliserons le réacteur Atmea 1 de 3génération, de 1100 MW. Ce réacteur, fruit d’une coopération entre la France et le Japon, intègre les derniers développements technologiques, permettant de respecter les critères de sûreté les plus exigeants.

Des tests sur la capacité de résistance de ce réacteur ont été réalisés. Les résultats montrent qu’Atmea 1 peut résister à un accident du type Fukushima. Début 2012, la sécurité d’Atmea 1 a été approuvée par l’Autorité de Sûreté nationale après des contrôles draconiens qui ont duré 18 mois.

Plusieurs pays dans le monde comme l’Allemagne et le Japon sont dans une démarche d’abandon du nucléaire civil ? Qu’en est-il en France ? 

L’électronucléaire est une technologie complexe et exigeante. En conséquence de quoi, si on ne respecte pas les règles, évidemment, on en subit les conséquences.

La France a fait le choix de l’énergie nucléaire parce qu’au début des années 1970, nous savions déjà que les énergies fossiles de la France ne seraient plus disponibles à la fin du XXe siècle. Si nous n’avions pas construit 58 réacteurs, nous dépendrions aujourd’hui à plus de 92% de l’étranger pour importer les produits fossiles, qui sont de plus en plus chers et qui, de surcroît, ont un impact négatif sur l’environnement et la santé de la population.

Aucun pays au monde ne fait appel à l’énergie nucléaire s’il n’en a pas besoin. Je dis souvent que les pays qui avaient besoin de l’énergie nucléaire avant Fukushima en auront encore besoin après. Qu’est ce qui a changé fondamentalement avec Fukushima? C’est l’impératif de sécurité. Les pays qui ont suffisamment confiance en eux-mêmes dans leurs capacités à respecter les règles de sécurité n’ont aucune raison d’abandonner l’énergie nucléaire. Les pays qui ont des doutes veulent mettre fin à leur programme.

Après l’accident de Fukushima, devant l’opposition de son opinion publique, le Japon a cherché à minimiser sa dépendance à l’énergie nucléaire. Pourtant, ce pays a l’intention de construire trois nouvelles centrales. Entre le souhait et la réalité, il y a parfois un fossé… La France n’a aucune raison d’abandonner le programme nucléaire s’il est raisonnable et respecte les règles de sécurité. Dans la politique d’énergie nucléaire, les règles de sûreté sont renforcées avec comme but principal : pas de fuite de radioactivité dans l’atmosphère en cas d’accident.

Ce que nous savons en France maintenant de manière sûre, c’est que le prix de l’énergie nucléaire est très bas et quasiment constant sur une longue durée de temps parce que l’essentiel du prix de l’électricité (90%) est l’investissement initial pour la construction des réacteurs. Seulement 10% est le prix d’exploitation.

Comment faites vous pour bénéficier du soutien de l’opinion publique ? 

Pour la construction d’une centrale nucléaire, il faut bénéficier de la confiance de tous les partenaires concernés et de l’opinion publique. Les avantages ainsi que les risques du projet doivent être clairement exposés. Nous essayons de gagner la confiance des habitants en mettant en avant la transparence. Tous les citoyens ont le droit de savoir, de questionner et de recevoir des réponses claires des autorités.

Nous avons un réseau d’établissements chargés d’informer le public dont l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), les commissions locales d’information, le Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN). Ce comité comprend des députés, des représentants des commissions locales d’information, des scientifiques, des représentants d’organisations syndicales, ainsi que des représentants d’organisations de lutte contre le nucléaire civil…

Source: Le courier du Vietnam (http://lecourrier.vnanet.vn/lecourrier/fr-fr/details/11/opinion/54611/la-france-fournira-les-reacteurs-les-plus-surs-au-vietnam.aspx)

La France partage son expérience du nucléaire au Viet Nam

La France participera, dans le cadre d’un partenariat avec le Japon, au projet de la centrale nucléaire de Ninh Thuan 2 par l’intermédiaire du joint-venture ATMEA, a indiqué le PDG d’ATMEA, Philippe Namy, lors d’une conférence de presse donnée jeudi à Hanoi.

Ce joint-venture, convenu en 2007 par le groupe français AREVA et Mitsubishi Heavy Industries Ltd (MHI), a développé un type de réacteur à eau pressurisé (PWR) d’une capacité de 1.100 MW baptisé ATMEA1 qui est commercialisé depuis 2010.

Ce réacteur de la génération 3+ sera celui de la future centrale nucléaire de Ninh Thuan 2, a indiqué M. Philippe Namy après avoir affirmé qu’il a été certifié et qu’il répond à toutes les normes les plus strictes d’aujourd’hui.

Le Vietnam compte construire quatre centrales nucléaires, la première ayant été confiée aux Russes et la deuxième aux Japonais. Ces deux centrales seront installées à Ninh Thuan.

Cette conférence de presse a été donnée par M. Bernard Bigot, président du Commissariat à l’énergie atomique de la France dans le cadre d’une exposition internationale sur l’énergie nucléaire 2012 qui a lieu de jeudi à samedi à Hanoi sous le patronage des ministères vietnamiens des Sciences et des Technologies, et du Commerce et de l’Industrie.

Selon M. Bernard Bigot, qui est également le représentant du gouvernement français à cette occasion, la France a des atouts considérables dans le secteur de l’énergie nucléaire grâce à son expérience de plus de 50 ans et les centaines de centrales construites en France comme dans le monde. En dehors de l’ATMEA, la France pourrait participer à d’autres niveaux de ces projets, notamment le transport de l’électricité des centrales vietnamiennes.

La France est prête à partager son expérience avec le Vietnam, a-t-il déclaré avant d’ajouter qu’elle fournira au Vietnam les réacteurs les plus sûrs qui, même dans les situations les plus critiques, ne présentent pas de risques de fuite de radioactivité.

Le patron du CEA a affirmé aussi que malgré l’accident de Fukushima I, le monde a toujours besoin de l’énergie nucléaire.

L’exposition internationale sur l’énergie nucléaire cette année réunit des dizaines d’entreprises de France, du Japon, du Canada, de Russie et des Etats-Unis… Des leaders français de ce secteur tels qu’AREVA, EDF, Alstom ou le CEA-ATMI sont aussi présents à cet évènement.

Nucléaire : le Vietnam renforce sa coopération avec l’AIEA

Le Vietnam accorde une attention particulière au renforcement de sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ainsi que les pays maîtrisant les technologies de l’électricité nucléaire, dont la Russie et le Japon.

Le Vietnam considère une telle coopération comme l’un des premiers facteurs de réussite de son programme nucléaire civil qui doit être inauguré par la construction d’une première centrale à Ninh Thuân (Centre).

C’est ce qu’a souligné le 23 août à Hanoi le ministre des Sciences et des Technologies (MST), Nguyên Quân, lors d’un colloque sur le développement des infrastructures de l’électricité nucléaire.

Organisé sous les auspices du MST, de l’AIEA, et du ministère de l’Industrie et du Commerce, ce colloque a donné l’opportunité aux décideurs politiques et aux scientifiques vietnamiens de discuter avec les représentants de l’AIEA, ainsi que des spécialistes japonais et russes, de la préparation du développement d’infrastructures de cette centrale, mais aussi et plus largement pour la mise en œuvre de son programme de nucléaire civile lors des prochaines années.

Le directeur général adjoint de l’AIEA, Alexander Bychkov, a affirmé que son agence continuerait d’assister le Vietnam dans le développement de ce secteur.

Les participants ont également écouté les appréciations d’experts sur la situation au Vietnam des infrastructures pour l’électricité nucléaire. Ils ont discuté des expériences de la Russie et du Japon, et plus particulièrement celles tirées de la catastrophe nucléaire de Fukushima.

Source: Le courier du Vietnam (http://lecourrier.vnanet.vn/lecourrier/fr-fr/details/23/science/51293/nucleaire-le-vietnam-renforce-sa-cooperation-avec-laiea.aspx)

Première centrale nucléaire vietnamienne : où en est-on ?

Voici un article sur Le courier du Vietnam vous donnera des infos de l’avancement de la premiere centrale nucleaire au Vietnam:
Selon les prévisions, la première centrale nucléaire du Vietnam sera mise en chantier vers 2014, dans la province de Ninh Thuân (Centre), fruit d’une coopération avec le groupe russe Rosatom. Entrevue avec le ministre des Sciences et des Technologies, Nguyên Quân, autour de la question de la sécurité et des ressources humaines.

Vous avez déclaré que la formation d’un contingent d’ingénieurs et de techniciens pour le fonctionnement de la première centrale nucléaire nationale est une des tâches prioritaires pour le Vietnam. Où en est le pays dans ce domaine ? 

En effet, les hommes constituent le fondement du développement de l’énergie nucléaire, notamment ceux participant directement à la construction et au fonctionnement des centrales. Pour le moment, le pays manque encore d’un contingent de spécialistes. Ceux-ci, qui étaient formés auparavant dans les anciens pays socialistes, sont loin de maîtriser les dernières technologies en la matière. 

Récemment, le gouvernement a donné son aval à un programme de formation de scientifiques de niveau universitaire et post-universitaire, ainsi que d’experts en technologies nucléaires, doté d’un budget de 2.000 milliards de dôngs. Par ailleurs, le groupe Electricité du Vietnam investira 1.000 milliards de dôngs dans la formation de techniciens et d’ouvriers. Des étudiants seront envoyés dans des pays maîtrisant la technologie nucléaire comme le Japon, les États-Unis, la Corée du Sud, la Russie, la France, l’Inde… ou feront des études dans des universités nationales. 

L’objectif est d’avoir rapidement un contingent compétent, capable de participer, aux côtés des spécialistes russes et japonais, à l’expertise des projets de faisabilité et des plans d’élaboration des centrales nucléaires, et aussi à la supervision de leur construction. 

La sécurité nucléaire de nos futures centrales est-elle au cœur des préoccupations ? 

À l’échelle mondiale, il existe certains risques, en tête les phénomènes naturels comme séismes, tsunamis… et les agissements de l’homme tels que attaques terroristes, négligences… Le Vietnam considère la sécurité nucléaire comme la priorité. Cela passe par le choix d’un site d’installation approprié et la formation de scientifiques qualifiés, compétents et conscients de leur responsabilité envers le pays et l’humanité. 
Où en sont les préparatifs pour la mise en chantier de la première centrale?

Les préparatifs avancent comme prévus. Cependant, depuis l’accident à la centrale de Fukushima, le Vietnam a demandé à ses partenaires étrangers d’élever encore le niveau de sécurité dans l’élaboration et la construction des centrales. Ce qui entraînera des dépenses plus élevées et à une préparation plus longue que prévu. Aussi la date de la mise en chantier de la centrale pourrait-elle être repoussée. 

Quel est l’avenir du nucléaire au Vietnam ? 

Lors du Sommet mondial sur le nucléaire, tenu en mars 2012, le Vietnam a donné son accord de principe avec la Corée du Sud sur un projet expérimental de localisation satellitaire des sources radioactives (RADLOT). Ce projet, soutenu et financé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (IAEA), nous aidera à localiser et suivre les matières radioactives entreposées et transportées sur le territoire national. 

Lors de ce Sommet, le Vietnam a informé le monde de sa volonté de développer le nucléaire à des fins pacifiques, et que le pays est en train de remplir les procédures pour adhérer à la Convention internationale sur la protection des matières fissiles qui, depuis 1987, a reçu l’adhésion de 145 pays. 

Par ailleurs, le Vietnam a informé avoir réalisé son Programme d’enrichissement réduit pour les réacteurs de recherche et d’essai (RERTR). Il a utilisé de l’uranium faiblement enrichi (LEU) au lieu de l’uranium forcement enrichi (HEU) dans son réacteur de recherche nucléaire de Dà Lat. 

Source: Le courier du Vietnam (http://lecourrier.vnanet.vn/lecourrier/fr-fr/details/11/opinion/48045/premiere-centrale-nucleaire-vietnamienne-ou-en-est-on-.aspx)